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Mont Blanc

Cela fait plus de 2 ans qu'on en parle… MB2020. Et puis il y a eu le COVID, et des confinements printemps 2020 et 2021.

Cette saison n'a pas offert les meilleures conditions, mais enfin, ce mois de mai a présenté de bonnes fenêtres. La conversation a à peu près ressemblé à ça :

"Kike, tu fais quoi le weekend dans 2 semaines ? C'est l'ascension.

- je peux me libérer 2j/4, une idée ?

- y'a de la place au refuge des Grands Mulets, Mont-Blanc ?

- réserve !"


Préparation de l'itinéraire, lecture des compte-rendus des dernières sorties et de la météo les jours précédents et ainsi nous fûmes.


Jeudi 26 mai : montée au refuge des Grands Mulets.


Départ d'Annecy pas trop tôt pour Chamonix, on prend le téléphérique pour le plan de l'Aiguille à 10h.

2022 n'est décidément pas une année à neige, autant dire qu'à 2400m, c'est la sécheresse et c'est donc un départ à pied, skis sur le sac. On arrive tout de même à chausser un peu plus haut et à faire une grande partie de la traversée à ski, avec quelques déchaussages au milieu.

Il faut ensuite traverser le glacier des Bossons puis  la fameuse jonction où le glacier des Bossons rencontre celui du Taconnaz : un méandre de crevasses. Heureusement, la route à suivre  est balisée de jalons par les guides de Chamonix.

On remonte ensuite jusqu'au refuge (3000m) pour une arrivée à 16h30. Kike s'apercevra alors qu'il a cassé sa cale de fixation. On fera ce qu'on peut au refuge pour réparer ça tant bien que mal, en ésperant que ça tienne ou la montée s'annonce pénible pour lui.

18h, diner, 21h30 coucher.

La vidéo du premier jour : https://www.relive.cc/view/vQvxnJVkM96


Vendredi 27 mai : l'ascension.

Réveil 2h. Quelques heures de sommeil seulement mais nous avons tous les deux bien dormis. Petit déjeuner et préparation (on est toujours pas les plus rapides pour cette partie) - on décolle enfin à 3h30 skis aux pieds, à la frontale. C'est parti pour 1800m de dénivelé. Les premiers sont déjà loin dans la montagne, on distingue le cortège de lumières dans la montée.

Il faut s'efforcer à ne pas partir trop vite, ne pas se cramer avant les altitudes difficiles, chose que j'ai du mal à faire. Kike me tient en laisse avec la ligne de vie qui nous rattache. On rattrapera tout de même rapidement le gros de la troupe devant pour se retrouver dans le peloton de tête aux premières lueures.

La nuit, puis l'aube, sont magnifiques, éclairées par les étoiles et les lumières de Chamonix tout en bas dans la vallée.

Nous atteignons le refuge Vallot (4362m) à 8h30. Kike est fatigué, on s'arrête faire une pause (una siesta pour l'Espagnol) et un passage à ses toilettes luxe d'altitude. Il y a aussi un centre du CNRS ici, où sont faites des recherches sur la physiologie humaine en altitude et le mal aigu des montagnes, ou sur la glace et l'évolution des glaciers. Dommage, je n'ai pas pris la clé. On repart à 9h30. Pas sûr que cette pause m'ait fait du bien, je traine la patte et on danse maintenant au rythme espagnol. 4600m, on fait (enfin!) une pause en sécurité avec d'autres cordées sur un éperon rocheux. Je m'assieds dans la neige pour respirer, boire et manger un bout. Chose que j'aurais certainement dû faire avant car quand on repart, j'ai retrouvé mon souffle et mon énergie et les 200m derniers mètres se font à petit rythme mais sans grande difficulté.

11h15, le sommet. Nous y voilà, LE sommet. C'est beau. On a beaucoup de chance avec la météo, grand beau, pas de vent, une vue dégagée dans toutes les directions, on domine toutes les Alpes. On prend donc le temps de prendre des photos, de passer un ou deux coups de fil (pour ceux qui voudront bien répondre 😉).

La descente se fera sans accroc, on profite même des 10cm de neige fraiche tombée 2 jours auparavant. Plus bas, c'est de la moquette tout autant agréable à skier.

13h, retour au refuge. On récupère quelques affaires, on boit un coca et on  remballe, il nous reste un long chemin à faire avant les dernières bennes. Je crois que ce retour à marcher en chaussures de ski et à porter les skis sera plus éprouvant que le sommet lui-même. Un calvaire, mais à 16h45 nous y sommes enfin.

18h30, bière et burger bien mérités à Chamonix. Pas mécontents.

La vidéo du second jour: https://www.relive.cc/view/vKv21XewW4q


La carte IGN.


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